Être entrepreneur indépendant et bénéficier du statut d’auto-entrepreneur présente de nombreux avantages : une réelle liberté, puisqu’on ne dépend d’aucune hiérarchie et que l’on est maître de son calendrier comme du choix de ses missions. De plus, le statut est souple et réduit fortement les démarches et contraintes administratives. Mais on peut, malheureusement, connaître des baisses importantes d’activité qui conduisent à une question importante : en tant que micro-entrepreneur, peut-on bénéficier d’une assurance chômage, et sous quelles conditions ? Toutes les réponses à vos questions dans ce guide.
Le principe de l’assurance chômage, gérée par Pôle Emploi, est simple : chaque travailleur cotise tous les mois pour le chômage. Lorsqu’il se retrouve sans emploi, il doit s’inscrire à Pôle Emploi pour toucher une indemnité sous certaines conditions. Le micro-entrepreneur bénéficie-t-il de ce système ?
Le statut d’auto-entrepreneur ne permet pas, a priori, de toucher une allocation chômage. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’auto-entrepreneur ne cotise pas au chômage. Il existe cependant des cas pour lesquels il est possible d’en bénéficier.
Pour cela, il est nécessaire d’avoir précédemment exercé une activité salariée et donc cotisé à Pôle Emploi. Sinon, vous ne pourrez pas prétendre à l’assurance chômage auto-entrepreneur. De même, si vous avez cessé votre activité salariée depuis plus de deux ans, vous serez exclu de toute allocation publique.
Bénéficier du chômage en micro-entreprise est possible dans quatre cas.
Vous étiez salarié dans une entreprise et vous vous êtes retrouvé au chômage suite à un licenciement. Vous décidez alors de créer une entreprise sous le statut d’auto-entrepreneur.
Vous aurez le droit de toucher l’ARE, Aide au Retour à l’Emploi tout en débutant votre nouvelle activité sous le statut de micro-entreprise.
Il est possible de créer une activité en tant qu’auto-entrepreneur tout en continuant à travailler en tant que salarié, avec l’accord de son entreprise et sous réserve que la nouvelle activité ne lui fasse pas de concurrence déloyale.
Quelqu’un dans ce cas, et licencié par son entreprise, peut obtenir l’ouverture de ses droits au chômage tout en conservant son statut de travailleur indépendant.
Vous êtes éligible à l’assurance-chômage auto-entrepreneur, sous certaines conditions :
Seul cas où il n’est pas nécessaire d’avoir cotisé à Pôle Emploi au préalable, vous pouvez prétendre à l’Allocation travailleurs indépendants (ATI) si 4 conditions sont réunies :
Rappelons l’information primordiale : il n’y a pas de cotisation chômage au titre de l’auto-entrepreneuriat. C’est donc en tant que salarié que vous aurez cotisé ou cotiserez pour amortir une éventuelle rupture de contrat.
Lorsque vous êtes salarié, 2,8 % de votre salaire brut est réservé à la cotisation chômage.
La démarche et le montant des indemnités diffèrent selon les cas rencontrés.
Vous recevrez l’intégralité de vos indemnités chômage. Celles-ci ne peuvent dépasser 75 % du salaire journalier de référence.
Attention. Si vous commencez à avoir des revenus avec votre nouvelle activité d’auto-entrepreneur, le cumul de votre assurance chômage auto-entrepreneur et de ces revenus ne peut excéder le salaire de référence.
Vous obtiendrez l’ouverture de vos droits au chômage et, quel que soit votre chiffre d’affaires, vous pourrez le cumuler avec l’intégralité de votre ARE.
Si votre dossier est accepté, vous toucherez l’ARE. Mais ici encore, votre revenu total sera plafonné au salaire journalier de référence.
Si vous remplissez les conditions, vous pourrez recevoir l’allocation des travailleurs indépendants dont le montant maximum est fixé à 800 € mensuels.
La durée de versement des allocations dans les trois premiers cas est, au maximum, de 18 mois si vous avez moins de 53 ans et de 27 mois si vous avez plus de 55 ans.
L’ATI n’est versée que pendant 6 mois.
Les indemnités chômage sont versées chaque mois, à la fin du mois.
L’inscription à Pôle emploi est une étape indispensable pour être éligible à l’assurance chômage auto-entrepreneur. Il vous faudra vous inscrire en ligne, puis prévenir votre conseiller de votre statut d’auto-entrepreneur.
Le cumul de l’assurance chômage auto-entrepreneur avec une activité professionnelle est tout à fait légal. Créer une micro-entreprise après un licenciement ou une démission donne droit aux aides au retour à l’emploi. Par contre, les indemnités sont calculées pour que le revenu global incluant celui de l’auto-entreprise ne dépasse pas le salaire journalier de référence.
Vous avez aussi la possibilité de souscrire à une assurance chômage privée, qui s’apparente à un contrat de prévoyance. Celle-ci offre souvent une couverture plus large, mais ses tarifs varient fortement en fonction de l’âge, de la situation professionnelle et de votre niveau de revenus.
Oui, sous certaines conditions. L’auto-entrepreneur doit avoir été salarié avant de créer son activité d’auto-entrepreneur et doit être inscrit à Pôle emploi. S’il n’a jamais cotisé, il doit alors justifier d’une cessation d’activité pour motif économique afin de toucher l’allocation de travailleur indépendant.
L’auto-entrepreneur ne cotise pas à l’assurance chômage publique. Il doit avoir cotisé au préalable en tant que salarié. Il peut aussi souscrire à une assurance chômage privée.
Les allocations chômage sont calculées sur la base des derniers revenus salariés de l’auto-entrepreneur, avant le début de son activité. Le montant est fixé par Pôle emploi, en fonction de différents critères.
Les cotisations retraite sont automatiquement prélevées sur le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur. Elles sont versées à la Sécurité sociale pour les indépendants (SSI). Le montant de ces cotisations dépend du revenu de l’auto-entrepreneur.